Où sommes-nous ? Où sont « Nous » ?


J’adore ce que je fais: la musique. Loin de moi l’envie de me plaindre des aléas de ce qui va avec le plaisir de jouer ou composer. C’est à dire qu’un cuisinier aime cuisiner mais ne peux pas râler d’avoir à faire de la vaisselle ! Je cherches à comprendre depuis longtemps ce qui se passe dans la tête de mon peuple, les Antillais. Artiste, je fais partie de ce peuple et comme d’autres je me pose des questions problématiques… comme beaucoup je bute sur les solutions. Quand j’essaie d’analyser mes propres difficultés à sortir des produits musicaux ( concepts live, albums physiques ou digitaux, etc…) et j’observe celles d’autres artistes très talentueux autour de moi, quand je passe les raisons « c’est la crise », les « …nous ne sommes qu’antillais donc pas représentatifs pour le monde »(!), les raisons « …nous sommes un jeune peuple », nananinanana…, j’en arrive souvent à « NOUS » !

Pourquoi sommes Nous si peu participatifs et à la fois si « critiqueurs«  ? Certains appeleront ça « haters » , d’autres « réactionnaires », peu importe, je pense que vous savez à quoi je fais allusion ? Cette tendance à faire blocus systématique à quelque chose qui se présente, pour plus tard être le premier adhérant et défenseur du même truc ! Il y a une espèce de force obscure attirant vers le bas n’importe quelle initiative enpreprise ! Avec Nous, il faut tripler d’efforts et de prières pour obtenir le retour d’une bonne action pourtant si simple à l’origine. Les gens se plaignent beaucoup mais en action sont souvent absents.

Sortir un album, y mettre son coeur, son temps, des milliers d’euros, pour constater qu’une centaine de personnes seulement ont acheté ( et big up à eux !! ) mais que tout le monde a le disque ou alors que personne n’est au courant malgré tous les efforts réalisés, cela a de quoi décourager n’importe quelle personne, artiste, producteur et distributeur ! Il est vrai qu’on ne peut pas plaire à tout le monde mais il est tout de même bizarre de constater la disparité entre le nombre de gens que vous connaissez, au courant votre projet, capables d’apprécier et aussi d’acheter et le nombre réel des scores (ventes de cd, places de concerts, téléchargements payants ou libres…). Faut-il HARCELER pour un download GRATUIT, 99 cents… 5 ou 10€ ?

Je n’ai pas envie de comparer encore une fois mon pays, les Antilles aux autres peuples mais ceux qui ont voyagé ou habitent ailleurs peuvent sans doute mieux partager cette vision. Je ne comprendrai jamais pourquoi il Nous faut « Nous » supplier, presque mendier pour le minimum syndical, le love ou juste l’adhésion spontanée et concrète de Nos propre gens ? – Petit exemple de classement Download de mon Soundcloud :

Stat : Download Mars 2015

Soundcloud Stat : download Mars 2015

Etonnant non ? Je vous passe de commentaires supplémentaires… Même en créant dans la pure solitude ou le recul dans une montagne perdue, l’artiste sincère ou pas, spontané ou calculateur, vit beaucoup par le regard des autres et/ou le partage, la communion avec d’autres âmes. Sans le public, il est comme un pasteur sans église, un pécheur sans poissons ou un président sans pays !

Je ne veux décourager quiconque car je ne suis moi-même pas la personne qui abandonne facilement et comme d’autres, j’ai appris à faire avec  l’adaptation. En « mode Darwin » comme je dit avec mes potes. Je l’ai dit je butes sur les solutions, mais il est clair que Nous avons un sérieux problème avec le « Nous ».

En attendant qu’on finisse par tous « se faire vendre ailleurs »…  « Achté’y pa gravé’y » !

A ce propos, mon dernier projet est justement disponible gratuitement !

Clic here : « Da WishMasta Beatape #1« 

Da WishMasta Beatape#1

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Je ne suis PAS PRODUCTEUR !


First of all, je suis un ARTISTE, « Mind body and Soul » !
Rapper, beat-maker, musicien, dj… on pourrait dire « créateur sonore » . J’dirais même que c’est le commencement du tout. Un créatif crée. Ensuite on promeut et vend le fruit de son labeur.

Il semblerait que les peuples soient perpétuellement destinés à demeurer dans l’ignorance car cela doit arranger bon nombres d’escrocs !
Soit… j’en ai un peu marre qu’on m’parle comme à un producteur. Du coup, aujourd’hui je me sens obligé de me rendre utile en éclaircissant le sujet:  producteur à ne pas confondre avec le ‘producer’ des anglophones.

Beaucoup parlent de passion, vivre de sa passion, « woaw c cool« , blabla etc… certes, la Passion doit exister mais c’est aussi UN TRAVAIL !!

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Et comme tous les tafs, y a la partie intéressante mais aussi le « sale boulot » qui va avec. En musique,… y’en a pas mal aussi.
Bref, c’est PAS de notre faute si VOUS vous faites des boulots qui ne vous passionnent PAS ! hohoo… zòt térib han! …lol.

Dans la hiérarchie musicale professionnelle, il y avait avant…comment on fabriquait une chanson ou un album… et il y a maintenant, sensiblement différent. Depuis l’époque des vinyles puis des cassettes, on pouvait retrouver pas mal d’acteurs pour une même chanson. Les principaux :

-un auteur: c’est lui qui écrit les paroles, uniquement les textes;
-un compositeur: il signe la mélodie de la musique ou des paroles, l’air de la chanson et/ou tout ce qui fait que l’on reconnait cette chanson parmi des millions d’autres (et cela peut être instrumental càd sans chanteurs);
-un arrangeur: pas toujours nécessaire mais d’une aide précieuse, dès la création ou après, il propose une ou diverses façons d’arranger les instruments qui jouent la partition, les notes, mélodies et accompagnements… par exemple, un titre de Jazz qui aurait une section d’instruments à cordes ou cuivres pourrait bénéficier d’un arrangeur, expert en violons ou cuivres…
-un directeur artistique: dirige l’ensemble d’un projet type album ou live, en ayant le recul et les compétences sur la vision globale et la direction vers laquelle l’artiste principal et sa production veulent arriver.
-un producteur: l’investisseur en chef, il est celui qui est supposé prendre tous les risques financiers, payer le ou les artistes collaborant, le studio d’enregistrement, le mixage, le mastering, la création visuelle, les vidéos clips, dupliquer l’oeuvre (CD, DVD etc…), faire la promo média…en somme VENDRE L’ARTISTE et SON OEUVRE tel n’importe quel produit commercialisable;
-un ingénieur du son studio: engagé par la production pour ses qualités techniques, l’équipement de son studio mais parfois aussi sa « touche musicale », il ne s’occupe que d’enregistrer les instruments, les chants, etc… On séparait souvent l’ingénieur qui enregistre de celui qui MIXE les éléments des chansons, càd régler l’équilibre, volumes, panoramiques, effets… de chaque son (instruments), chaque voix de la chanson (voix lead, choeurs, back, etc…)..

Je passerais sur les métiers connexes (exemple: managers, éditeurs, distributeurs, médias, etc…), vous bucherez le sujet si cela vous intéresse, bon nombre de centre de formations et de sites sont là pour cela.

I.R.M.A

I.R.M.A

De nos jours, grâce (ou à cause) du bond technologique effectué par nos sociétés, n’importe qui pourrait dégoter les moyens (technico-financiers) pour produire une oeuvre musicale (album ou titre) chez lui de façon autodidacte et cumuler pratiquement toutes ces casquettes ! …Avec un simple ordinateur, un peu de technique (ça fourmille de tutoriaux sur le web), de la patience et bien-sûr du talent (ou peu!)…

Cette personne qui pourrait être vous, moi, ou votre voisin devient un ARTISTE AUTO-PRODUIT, à partir du moment où il peut créér et/ou payer lui-même, preuves à l’appui, un projet artistique et musicale dans son aspect final.
ex: un CD, mixé, masterisé, pochette faite… déclaré à la SDRM (Société pour l’administration du droit de reproduction mécanique des auteurs, compositeurs et éditeurs) et à la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique).

Quand on considère que dans une entreprise quelqu’elle soit, chaque personne, à chaque poste remplit une fonction indispensable et complémentaire, je crois qu’un artiste qui écrit, compose, chante, joue d’un instrument, cherche des idées et de l’inspiration constamment à des fuseaux horaires inorthodoxes ne devrait pas se retrouver OBLIGÉ à faire de la PRODUCTION ! Tout cela à cause du vide de financiers culturels, de productions intéressées et intéressantes ou d’opportunités simplement. 😦

si-seulement

PRODUCTEUR,  ( acheter et (re-)vendre ) n’est pas l’accabit de tout-un-chacun.

OUI, j’ai déjà pensé à le faire, produire d’autres artistes auxquels je crois, mais NON, je n’ai pas l’argent ni l’aptitude naturelle pour cela !
Encore moins la patience pour materner des « aspirants stars » vu que c’est tout ce dont les gens rêvent :O …seriously maaan..

Alors, de grâce, ceux qui me lisent et connaissent d’autres « future talents », venez me voir pour des conseils, de la technique studio, pour m’acheter des compositions instrumentales, participer en tant qu’ M.C. dans vos projets mais ARRÊTEZ DE ME PRENDRE POUR UN PRODUCTEUR QUI POURRAIT SAUVER VOTRE CARRIÈRE EN DEVENIR !
Si vous voulez COMPAREZ MOI À UN AGRICULTEUR MAIS PAS UN SUPERMARCHÉ de GRANDE DISTRIBUTION. Hahahahaha 😀

J’espère que j’aurais éclairé brièvement ceux qui n’en savaient rien ou que très peu ! Et par ailleurs si de VRAIS producteurs sont intéressés à me co-produire ou produire le KakOLabO, vous saurez où nous trouver ! héhé

Merci de votre attention, vous pouvez reprendre une activité « nooormale »
😉 BF !